MANIFESTE D’ABSURDIE™ :

L’INVISIBILISATION DES POÈTES DU DÉSIR

 

Dans les sous-sols parfumés de X, les algorithmes prient. Ils agitent leurs ailes en silicone, chantent la pureté du clic et s’agenouillent devant les bilans comptables. Ce qu’ils appellent “protéger”, c’est monétiser la morale. Ce qu’ils nomment “modération”, c’est un tri de classe : la visibilité pour les corporations, le néant pour les poètes.

Les empires pornocratiques — temples du clic sacrificiel, blanchis à la lessive algorithmique — paradent en pleine lumière. Condamnés hier pour trafic et fraude, sanctifiés aujourd’hui pour leur rentabilité. Leurs hosties de chair circulent sans entrave ; leurs liens pullulent comme bénédictions sponsorisées. Et les prêtres de X murmurent : Béni soit le trafic, car il rapporte.

Moi, je fais du pornétique. Du plaisir responsable, vérifié, consenti, pensé. Pussyslave.eu n’est pas une usine : c’est un monastère du désir lucide, où les chœurs chantent le consentement et où chaque corps signe sa souveraineté. Ici, on jouit sans patron, on aime sans algorithme. C’est ça, le blasphème : être éthique sans capital.

Résultat : dix-huit mois d’exil numérique. Profil muet, recherches effacées, impressions fantômes. Aucun manquement, aucun scandale. Juste trop libre, trop vrai, trop pur pour être monétisable.

Et l’absurde ne s’arrête pas là : l’ombre s’étend. Derrière mes comptes érotiques, tous mes comptes littéraires subissent la même peine. Des textes sans nudité, des aphorismes, des poèmes, des manifestes — tout frappé du même soupçon. Parce qu’un nom, un mot, une trace d’indépendance suffisent à déclencher la suspicion. Pendant que Pornhub fait sa promo, la littérature, elle, est censurée par contamination algorithmique. Le désir a infecté le verbe, et le verbe est devenu suspect.

Les algorithmes, censés libérer, sont devenus des percepteurs. Ils distribuent la lumière en dividendes. Boost pour les trafiquants, mutisme pour les créateurs. Le progrès a le goût fade d’un sermon publicitaire.

Mais l’ombre forge la lumière.
Et cette invisibilisation n’est pas une punition : c’est un sacre.
Nous, poètes du désir, bâtissons notre empire dans le hors-champ. Nous documentons, archivons, réapparaissons ailleurs. Telegram, Voissa, Insta — zones franches où la chair pense encore.

L’Absurdie ne quémande pas la lumière des autres ; elle exige le droit d’illuminer par ses propres flammes.
Rejoignez la République des Invisibles.
Faites de l’ombre un cri.

#PornEthique #ShadowbanAbsurdie #LibérezLesPoètesDuDésir

(Sources : DPA Pornhub–DOJ 2023 ; Analytics X @AlexLust_ ; Shadowban.yuzurisa.com. Contact : pussyslave.eu/contact)